Mai 2024 | ||||||||||
L | M | M | J | V | S | D | ||||
1 | 2 | 3 | 4 | 5 | ||||||
6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 | ||||
13 | 14 | 15 | 16 | 17 | 18 | 19 | ||||
20 | 21 | 22 | 23 | 24 | 25 | 26 | ||||
27 | 28 | 29 | 30 | 31 | ||||||
|
Allan s'adossa contre le mur de l'enceinte du collège. Il attendait April. Il s'alluma une nouvelle cigarette, en protégeant
la flamme de son briquet du vent avec ses mains. Si sa consommation avait un peu baissé depuis qu'il était avec Logan, elle avait repris de plus belle depuis ces derniers jours. April sortit
enfin et il l'attrapa par le poignet.
-Ah, tu es là, dit elle. Je croyais que tu m'avais oubliée !
-Comment j'aurais pu t'oublier ? dit-il en arborant un sourire charmeur.
-Sérieusement, si tu n'étais pas gay, je croirais que tu me dragues !
Allan rit. Comme cela faisait du bien de rire...
Arrivé devant sa porte, il sortit la petite clef ronde de sa poche et l'ouvrit.
-Je vous en prie, Mademoiselle.
April entra, et se dirigea directement vers le salon.
-Mais... Tu vis seul, dit-elle après un moment.
-effectivement. A quoi tu l'as deviné ?
-Eh bien déjà à la taille de l'appartement, et ensuite, il n'y avait que deux portes dans le couloir. Ta chambre et ta salle de bain.
-Tu veux quelque chose à boire ?
-Oui, la même chose que toi... Tu... Tu n'as pas de parents ?
-Euh, répondit Allan, gêné, en revenant avec deux verres de coca, si... Mais on va dire qu'ils ont mal digéré le fait que je sois homo...
-Ils savent depuis longtemps ?
-Deux ans.
-Je t'admire, tu sais... Faire face à tout cela, ça ne doit pas être facile.
-Non, c'est vrai.
-il t'a reparlé ?
-Qui ça ?
-Logan.
-Pourquoi ça ?
-Ben je ne sais pas, c'était ton meilleur ami non ?
-euh ouais
-C'est ton ex aussi, non ?
Allan avala de travers, ce qui eut pour effet de le faire tousser bruyamment pendant plus d'une minute.
-Comment tu le sais, réussit-il à articuler, une fois calmé.
-Oh j'ai bien vu comment tu l'as regardé ce matin. Et comment lui te regardait. Tu l'aimes et t'as voulu le rendre jaloux, et au lieux de laisser tomber Julia comme tu l'aurais voulu, il t'a
largué, ce qui t'a valu ce cocard.
Allan plongea son regard dans les yeux jade d'April.
-Oui, souffla-t-il.
-Si tu as besoin d'en parler...
-Je... Je crois que je l'ai toujours aimé... Je rêvais de lui, c'est comme ça que j'ai découvert qui j'étais. Quand il est venu vers moi, j'ai cru que c'était encore un rêve, mais non. Si ça en
avait été un, il aurait laissé tomber Julia et il se serait affiché avec moi... Je lui ai demandé de choisir, mais il n'a pas voulu, alors j'ai voulu lui montrer ce qu'on ressentait, et il m'a
laissé tomber, dit Allan avec une pointe de tristesse dans la voix.
-Je ne sais pas s'il t'aime, mais ce qui est sur, c'est que tu lui manques, il n'arrête pas de te regarder, que ce soit en cours ou à la récré...
Un petit silence gêné s'installa. April regarda méticuleusement la décoration de la pièce et sourit.
-J'adore ta déco en tout cas...
-Bon... On se met au travail ?
Ils planchèrent pendant deux bonnes heures sur la pièce de Shakespeare qu'ils devaient analyser, quand on sonna à la porte. Etonné, Allan se leva pour aller ouvrir.
-Surprise, dit Mike, en brandissant deux cartons de pizza d'où s'élevait une bonne odeur. J'ai vu que ton frigo était vide ce matin, alors j'ai pensé que ça te ferai plaisir, dit il devant la
mine dépitée d'Allan.
Allan sourit.
-C'est vrai, t'as raison, mon frigo est vide, je devais faire les courses hier normalement. Entre.
-Ah je dérange, peut-être ? Dit Mike en apercevant April.
-Oh non, répondit celle-ci. Je crois qu'on a assez travaillé pour aujourd'hui, je vais vous laisser.
-Mais non, reste, quand il y en a pour deux, il y en a pour trois, répondit Allan.
-Oh mais j'ai pas très faim...
- Comment peux-tu ne pas avoir faim, tu n'as de nouveau rien mangé à midi, et moi qui ai mangé, je suis a-ffa-mé !
-Bon... Si t'insistes, dit elle en ramassant ses affaires sur la table.
Le repas se passa on ne peut mieux. Allan était content de constater que Mike et April s'entendaient à merveille. Mike, qui était photojournaliste, exerçait précisément le métier qu'April
ambitionnait et il leur raconta des anecdotes sur son travail, des voyages qu'il avait faits et des histoires toutes plus passionnantes les unes que les autres. Ses yeux brillaient lorsqu'il
parlait, ce qui le rendait bien plus sexy aux yeux d'Allan, qui se disait qu'en plus d'être canon, il était intelligent. Il s'aperçut alors vraiment de la différence d'âge qu'il y avait entre
eux, car le nombre de voyages que Mike avait déjà fait lui avaient permis de rencontrer un grand nombre de cultures, et Allan s'aperçût combien il était cultivé et ouvert d'esprit.
-April il est tard, tu veux que je te raccompagne chez toi en voiture ?
-Ah ça serait gentil !
Allan prit place au volant, Mike à sa droite et April derrière lui. April n'habitait vraiment pas loin de chez lui, mais son
éducation lui interdisait de laisser une fille seule retourner chez elle, et il attendit qu'elle ait refermé la porte de chez elle pour remettre le contact.
-Tu es venu comment jusque chez moi ?
-En taxi, j'ai pas de voiture, juste une moto, ce n'était pas pratique pour les pizzas.
-Tu veux que je te raccompagne chez toi, ou tu veux venir passer la nuit chez moi ?
Mike lui fit un sourire qui en dit long, et Allan lui répondit par un même sourire. S'ils n'avaient pas eu cette conversation la veille, Allan aurait cru qu'ils étaient un vrai couple.
Une fois rentrés, Allan entraina Mike directement dans la chambre et le poussa sur le lit. Il était bien content qu'il ait accepté de rester « dormir » car il avait eu une envie folle de lui
sauter dessus toute la soirée. Lentement, Allan passa ses mains sur son torse, par dessus son T-shirt, puis il les glissa dessous, les remontant lentement, remontant par la même occasion le tissu
qui cachait ce torse musclé à la vue de son amant. Il finit par l'enlever et continua à se caresser sensuellement le torse, ne lâchant pas Mike du regard, qui s'était mis à mordre sa lèvre
inférieure sous l'excitation. Allan défit la boucle de sa ceinture et ne put résister plus longtemps aux lèvres tentatrices de son amant. Il se coucha sur lui et se mit à l'embrasser, tout en le
caressant. Mike lui retira son pantalon, et son boxer par la même occasion et il se retrouva nu sur lui, dévoilant son érection. Allan déshabilla Mike avec fièvre et colla son érection à la
sienne. Il se mit à lui chuchoter des insanités à l'oreille, tout en la lui léchant, puis il descendit le long de son cou, embrassa ses pectoraux en s'attardant sur ses tétons. Il sourit en se
rendant compte que Mike se retenait de gémir. Il se mit ensuite à lécher son nombril, à y faire entrer sa langue, puis il embrassa son ventre le long de la fine ligne de poils qui partait de son
nombril jusqu'à son sexe. Il l'embrassa autour de son sexe et puis se mit à lécher ses testicules. Mike, qui avait réussi à rester plus ou moins silencieux ne put retenir un gémissement bruyant.
Après avoir léché et gobé ses testicules, Allan se mit à lécher son gland, à l'embrasser lui aussi. Avec un sourire, il lécha son sexe depuis la base et l'avala entièrement. Mike gémissait au
rythme de ses vas et viens maintenant, et Allan était satisfait de savoir lui arracher ces gémissements de plaisir. Après un moment, Mike passa sa main dans ses cheveux, les agrippa et les tira
légèrement.
-Allan, je... Ca vient...
Allan redoubla d'effort et il recueillit le fruit de son travail dans sa bouche. Il remonta jusqu'au visage de Mike et se mit à l'embrasser goulument pour lui faire gouter le reste de sperme
qu'il avait encore dans sa bouche. Mike se mit à toucher son sexe et Allan lui mordit la lèvre. Aujourd'hui, c'était lui qui commandait. Il s'approcha de l'anus de son partenaire et se mit à le
lécher, et ensuite de le toucher avec les doigts, sans pour autant les entrer dedans. Il voulait le faire languir, et sa marchait, après quelques minutes de ce manège, Mike s'empala lui-même sur
les doigts de son amant. Allan le regarda, mais Mike avait les yeux fermés, et sur son visage s'affichait une expression de béatitude. Il se mit à faire des vas et viens dans son anus avec les
doigts, et le jugeant assez préparés, il les retira et les remplaça par son propre sexe. Un sentiment de bien-être l'envahit. Qu'il était bon de se retrouver là, dans cette étroite et chaude
cavité. Mike s'était un peu crispé et Allan commença de lents et doux vas et viens, pour ne pas le brusquer. Son sexe allait et venait dans la cavité de Mike, dans un concert de soupirs, de
gémissements et le son haletant de leur souffle. Allan se déversa en Mike, un peu avant lui, avant de s'affaler contre lui.
Le lendemain, comme la veille, Mike était partit très tôt. Allan ne s'était pas réveillé cette fois. Une fois arrivé à
l'école, April l'assaillit de questions :
-Dis moi un peu, c'est qui ce canon atomique que j'ai vu hier ?
-C'est Mike.
-Oui, je sais comment il s'appelle, je te demande qui c'est !
-C'est lui qui m'a embrassé devant tout le monde.
-AAAHH, c'est ton copain ?
-euh... on peut dire ça...
-Comment ça ?
-Eh bien je pensais simplement rendre Logan jaloux, j'avais pas projeté de le revoir... et puis finalement, je l'ai rappelé et on a fini par se mettre d'accord.
-C'est-à-dire ?
-On est un couple libre, dit Allan en rigolant. En gros on se comporte comme un couple, sauf qu'on peut aussi voir d'autres personnes.
-Sexfriends quoi...
-Ouais on peut dire ça, dit Allan en fermant les yeux et en mettant son visage face au soleil pour profiter de la chaleur qu'il dégageait.
-Et Logan ?
Allan se crispa, la chaleur du soleil n'était plus si agréable tout à coup.
-Quoi Logan ? Dit-il sans pour autant ouvrir les yeux.
-Tu ne vas plus rien tenter ?
-Non, il faut que je l'oublie.
-Mais tu l'aimes, non ?
-...
-Tu as raison, dit-elle en lui embrassant la joue, il faut que tu l'oublie, ce n'est qu'un idiot.
Un sourire triste se dessina sur les lèvres d'Allan. Il fallait qu'il l'oublie, oui, mais c'était si difficile d'oublier la personne qu'on aime...